Comment rendre votre parking accessible à tous ?

L’accessibilité des parkings n’est pas seulement une question de réglementation : c’est un enjeu majeur d’inclusion, de sécurité et de confort. Pour les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, un parking bien conçu fait toute la différence.

En tant que professionnel, collectivité ou gestionnaire de site, vous avez la responsabilité de garantir à chacun un accès simple et autonome à vos infrastructures. Cela passe par des emplacements adaptés, une signalisation efficace, des cheminements sécurisés et des équipements conformes aux normes en vigueur.

Dans cet article, nous vous guidons à travers les bonnes pratiques pour rendre un parking accessible, en respectant les obligations légales et en répondant aux besoins concrets des usagers.

pictogramme place handicapée


Qu’est-ce qu’un parking accessible ?

Un espace pensé pour tous les usagers

Un parking accessible est un espace de stationnement conçu pour accueillir les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, dans des conditions de confort, de sécurité et d’autonomie équivalentes à celles des autres usagers.

Cela ne se limite pas à une simple place réservée. Il s’agit d’un ensemble d’aménagements qui facilitent les déplacements : emplacements adaptés, cheminements piétons sécurisés, rampes d’accès, signalisation claire, etc. L’accessibilité concerne aussi bien les personnes en fauteuil roulant que celles ayant des limitations temporaires ou permanentes (utilisateurs de cannes, personnes âgées, femmes enceintes…).

Un enjeu humain, légal et fonctionnel

Rendre un parking accessible, c’est avant tout une démarche d’inclusion. Cela permet à chacun de circuler librement, de manière autonome, sans dépendre d’un tiers pour entrer ou sortir de son véhicule, ou rejoindre un bâtiment.

C’est aussi une obligation légale pour les établissements recevant du public (ERP) et les entreprises ouvertes à la clientèle. Le non-respect des normes peut entraîner des sanctions, des plaintes, voire un refus de mise en conformité lors d’un contrôle.

Au-delà de l’aspect réglementaire, c’est un gage de professionnalisme. Un parking bien conçu, fonctionnel et inclusif valorise l’image de l’entreprise ou de la collectivité. Il démontre une attention portée à l’expérience utilisateur, à la sécurité, et au respect des personnes.


Quelles sont les normes à respecter ?

L’accessibilité d’un parking est encadrée par plusieurs textes de loi, dont la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, et les arrêtés du Code de la construction et de l’habitation. Ces règles s’appliquent aux établissements recevant du public (ERP), mais aussi aux parkings privés ouverts à la clientèle ou aux visiteurs.

La première exigence porte sur le nombre de places accessibles. La réglementation impose au moins 1 emplacement sur 50, soit 2 % du nombre total de places, avec un minimum d’une place. Ce taux peut être plus élevé dans certaines situations, notamment pour les parkings très fréquentés ou affectés à des services publics.

Ces emplacements doivent être facilement identifiables, rapides d’accès, et placés au plus près des entrées principales du bâtiment, des ascenseurs ou des cheminements piétons. L’objectif est de limiter les déplacements contraignants pour les personnes à mobilité réduite.

Côté dimensions, deux configurations sont possibles :

  • Une place large de 3,30 mètres, permettant l’ouverture complète des portières.
  • Ou une place de 2,50 mètres de large, complétée par une bande latérale de 0,80 m au minimum. Cette bande peut être positionnée à gauche ou à droite, selon la configuration du site, et elle doit toujours être libre de tout obstacle.

Le marquage au sol est obligatoire. Il doit être visible, clair, et comporter le pictogramme international d’accessibilité. La couleur bleue est fortement recommandée pour renforcer la reconnaissance visuelle.

Enfin, la signalisation verticale est également requise. Elle permet d’identifier l’usage réservé de la place, même en présence de neige ou lorsque les marquages au sol sont temporairement effacés. Les panneaux doivent être normalisés (souvent de type B6d ou C20), installés à la bonne hauteur, et idéalement rétro-réfléchissants pour rester visibles la nuit.

Respecter ces normes, c’est garantir à tous les usagers une expérience fluide, sécurisée et digne, tout en assurant la conformité réglementaire de l’aménagement.


Aménager des places de stationnement accessibles

Une signalisation au sol claire et visible

L’aménagement d’une place PMR commence par sa visibilité immédiate. Le sol doit être peint en bleu, conformément aux recommandations, pour se démarquer des emplacements classiques. Le pictogramme du fauteuil roulant est obligatoire. Il doit être lisible, durable, et idéalement réfléchissant pour rester visible même de nuit ou par mauvais temps.

Une bande latérale pour faciliter les manœuvres

Chaque place doit être accompagnée d’une bande de dégagement latérale d’au moins 0,80 m. Cette zone permet l’ouverture complète des portières et le déploiement d’un fauteuil roulant en toute sécurité. Elle est indispensable pour les véhicules adaptés et doit rester totalement dégagée, sans mobilier urbain, poteau ou autre obstacle.

Une signalisation verticale conforme

Pour compléter le marquage au sol, une signalisation verticale réglementaire est obligatoire. Elle permet de faire respecter l’usage réservé de la place, y compris lorsque les marquages sont effacés ou recouverts. Le panneau de stationnement PMR doit être installé à une hauteur réglementaire (entre 1,30 m et 2,00 m), et si possible, être rétro-réfléchissant pour une visibilité optimale de nuit.

Une répartition homogène dans le parking

Les emplacements PMR doivent être répartis de manière stratégique dans l’ensemble du parking. Chaque zone de stationnement doit inclure au moins une place accessible. Cela permet aux usagers de ne pas avoir à parcourir une longue distance pour rejoindre l’entrée du bâtiment, surtout en cas de conditions climatiques difficiles ou de fatigue.


Assurer un cheminement piéton accessible

Le stationnement ne suffit pas. Il faut également permettre un accès sécurisé et fluide vers l’entrée du bâtiment. Le sol doit être stable, sans trous ni dénivelés gênants. Les rampes d’accès doivent respecter les pentes réglementaires. Les trottoirs doivent être abaissés aux bons endroits.

Des bandes podotactiles peuvent guider les personnes malvoyantes. Le cheminement doit être suffisamment large pour permettre le passage d’un fauteuil roulant. Il doit être dégagé, sans mobilier urbain encombrant ni poteaux mal placés.


Installer les bons équipements d’accessibilité

Certains équipements complètent l’aménagement. Des bordures abaissées, bien visibles, permettent un accès facile aux trottoirs. Des poteaux ou bornes de protection évitent que des véhicules empiètent sur les cheminements piétons.

L’éclairage doit être renforcé autour des places PMR. Il améliore la visibilité la nuit et réduit les risques d’accident. Des panneaux directionnels clairs peuvent également guider les usagers vers les places réservées. Dans les zones à forte circulation, il peut être utile d’installer des ralentisseurs de parking ou miroirs convexes pour améliorer la sécurité.


Informer et sensibiliser les usagers

Une bonne signalisation ne suffit pas toujours. Il est important de rappeler que ces emplacements sont réservés. Des panneaux explicites ou des marquages complémentaires peuvent être ajoutés pour dissuader les stationnements abusifs.

En entreprise, une campagne de sensibilisation peut être utile. Elle permet de faire comprendre l’importance de l’accessibilité et de faire évoluer les comportements.


Contrôler et entretenir les aménagements

Un parking accessible doit rester conforme dans le temps. Des contrôles réguliers sont recommandés. Il faut vérifier que les marquages au sol sont toujours visibles, que les rampes ne sont pas abîmées, et que l’accès n’est pas obstrué.

Si besoin, des ajustements peuvent être faits. Certains équipements sont modulables ou peuvent être remplacés facilement. Un parking bien entretenu est non seulement conforme, mais aussi plus sûr et plus agréable pour tous.


Penser accessibilité, c’est penser pour tous

L’accessibilité dans un parking ne concerne pas uniquement les personnes en situation de handicap. Elle profite à tous : familles avec poussette, personnes âgées, livreurs… En aménageant un parking accessible, vous améliorez la sécurité, le confort et l’image de votre site.

Pour récapituler :

Élément Exigences / Bonnes pratiques
Nombre de places réservées     1 minimum / 50 places (2 % du total), réparties sur l’ensemble du parking
Emplacement Proche des entrées, ascenseurs, accès piétons
Largeur des places 3,30 m ou 2,50 m avec bande latérale de 0,80 m
Marquage au sol Peinture bleue + pictogramme fauteuil roulant, visible de jour comme de nuit
Signalisation verticale Panneaux conformes (type B6d ou C20), à bonne hauteur, idéalement rétro-réfléchissants   
Bande latérale Zone dégagée, sans obstacle, pour ouverture des portes ou installation du fauteuil
Cheminement piéton Sol plat, stable, sans ressaut ; largeur suffisante pour fauteuil ; rampe si nécessaire
Bordures et accès trottoir Bordures abaissées ou bateaux aux bons emplacements
Éclairage Renforcé sur les zones PMR pour une bonne visibilité nocturne
Sécurité / protection Poteaux, bornes ou barrières pour éviter l’intrusion de véhicules sur les cheminements
Maintenance Vérification régulière des marquages, rampes, panneaux ; nettoyage et entretien
Sensibilisation Panneaux rappelant la réservation ; campagnes internes si besoin (entreprises, ERP)

Chez Parkimat, nous vous proposons des équipements fiables et adaptés : poteaux, bordures abaissées, signalisation, ralentisseurs… Notre équipe vous accompagne pour faire de votre parking un espace accueillant, fonctionnel et conforme.

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